Les préjugés sur les psychologues : déconstruire les mythes et osez !
Encore aujourd’hui la psychologie est entourée de nombreux préjugés qui peuvent freiner ceux qui en ont besoin à chercher de l’aide. Ces idées reçues proviennent souvent d’un manque de compréhension de ce que fait réellement un psychologue et de la nature de la psychologie elle-même.
Voyons ensemble quelques-uns de ces préjugés qui poursuivent les psychologues et tentons de les déconstruire.
1. Le plus connu de tous… « Les psychologues, c’est pour les fous »
On pense souvent à tort que les psychologues ne traitent que les pathologies et troubles mentaux graves. En réalité, les gens consultent des psychologues pour une multitude de raisons, qui vont du stress quotidien et de l’anxiété aux difficultés relationnelles, en passant par le développement personnel et la gestion des transitions de vie. La stigmatisation associée aux soins de santé mentale peut empêcher de nombreuses personnes de chercher l’aide dont elles ont besoin. Il est important de comprendre que tout le monde peut bénéficier du soutien d’un psychologue à différents moments de sa vie. Un psychologue est en réalité un professionnel de la « relation d’aide ». Il vous aide à améliorer la qualité de votre vie et à trouver en vous-même les ressources et le potentiel pour que vous puissiez sortir des situations qui vous bloquent.
2. « Demander de l’aide, c’est pour les faibles »
Il est vrai que pouvoir compter sur ses propres forces est une ressource très importante. Mais pour autant, il ne faut pas tomber dans l’idée que, face à toute situation, nous devons être forts et autonomes. C’est un piège qui rend le changement inaccessible. Savoir s’exprimer, dépasser la gêne et la honte afin de demander du soutien et avoir l’humilité nécessaire pour partager ses côtés les plus fragiles est aussi une force ! Demander de l’aide n’est jamais facile, car on admet que quelque chose ne va pas, on accepte nos propres limites. Demander de l’aide ne signifie pas que nous réduisons nos capacités. C’est une prise de conscience de soi, un premier pas vers l’ouverture de soi et vers la transformation de soi. La vraie force n’est pas de cacher ses faiblesses, mais de les accepter et de commencer un travail pour les améliorer.
3. « Je ne veux pas être en thérapie pendant des années »
On associe souvent la thérapie comme un engagement à long terme. On s’imagine aller voir son thérapeute pendant des années, être allongé sur son divan à raconter notre vie pendant que le thérapeute hoche la tête ou répond par « hm hm ». FAUX ! La psychologie elle aussi a évolué comme toutes les professions. Il existe une large gamme d’orientations, de techniques et d’interventions psychologiques. Même la fréquence des séances et la durée globale changent en fonction de la technique et des besoins du patient. Chaque situation est unique et chaque suivi est fait sur mesure.
4. « C’est passager, tout va redevenir comme avant »
Eh bien non, malheureusement, la détresse émotionnelle, le deuil, un changement négatif ne passent pas comme un rhume. Ils laissent souvent des marques et nous influencent ou conditionnent nos pensées, nos émotions et nos comportements. En prendre conscience avec un professionnel aide à se libérer de ces prisons invisibles et à vivre une vie authentique.
Les préjugés sur les psychologues peuvent créer des barrières significatives pour ceux qui pourraient bénéficier de leur aide. Il est crucial de déconstruire ces mythes pour permettre à chacun de comprendre la véritable nature du travail des psychologues et de reconnaître la valeur de la psychologie.
Décider de voir un psychologue, s’est s’autoriser à tourner la page, à surmonter les préjugés, et c’est surtout pouvoir compter sur quelqu’un qui sera toujours présent pour vous soutenir et vous aider.